Bretagne vivante nous initie à l'étude des sols

Ce matin à 10 heures, nous étions 20 à suivre les explications que Jean-Pierre Roullaud nous donnait sur le fonctionnement du sol considéré non plus comme un simple support de nos cultures mais comme un écosystème s'auto-régulant merveilleusement sans nos opérations intempestives.

Jean-Pierre creuse un trou de 60 cm de profondeur pour illustrer son étude du sol de nos jardins : le sol c’est la couche superficielle, meuble, de la croûte terrestre, Il résulte de la transformation de la roche-mère, du granit ici, ou du gneiss ou du schiste, enrichie par des apports organiques. De nombreux organismes trouvent dans le sol un abri, un support ou un milieu indispensable à leur vie.
À titre d'exemple, rien que pour la microfaune, un seul mètre carré de prairie bretonne abrite dans ses 30 premiers cm jusqu’à 260 millions d'organismes, appartenant à plusieurs milliers d’espèces. Cette biomasse animale correspond au minimum à 1,5 tonnes par hectare (ou le poids de deux vaches). Le labour de cette prairie et sa mise en culture diminue de -20 à -90 % le nombre de vers de terre en trois ans, surtout avec un travail mécanisé du sol et avec des pesticides. Les pesticides et le labour sont deux facteurs d'érosion et perte de sol. La semelle de labour est une couche compacte du sol située à la base du labour (sous le passage du soc). Elle mesure quelques centimètres d'épaisseur et est due au tassement du sol. Elle limite fortement le passage de l'air et crée un manque total d’oxygène. Cette couche limite également le drainage de l'eau, le sol est donc saturé pendant plus longtemps au-dessus d'une semelle de labour. Les racines auront du mal à traverser une semelle de labour ce qui ralentira le développement de la plante.




Nous continuons l’étude de nos parcelles au moyen de plantes bio indicatrices qui reflètent l’état de santé des sols : du trèfle qui pousse sur les terres sans azote, la bourse à pasteur, l’éllatine, la stellaria media (mouron des oiseaux), le laiteron, le pissenlit. Ces plantes que nous pourrions retrouver sur l’ »Encyclopédie des plantes bio-indicatrices » de Gérard Ducerf, édition Promonature ( 2 tomes pour 120 € !!).


Et nous terminons comme toujours par un moment de convivialité.


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