Deux jardiniers adoptent des pommiers anciens!

Ce samedi 158 février, Michel C et moi (Gérard, à droite avec le chapeau) sommes venus soutenir le manoir de Kernault dans sa volonté de sauvegarder le patrimoine des pommiers bretons. De certaines espèces, il ne reste qu'un unique exemplaire! Sauvons la biodiversité qui fait la qualité de vie.
Michel a adopté une "teint frais", moi une "Breizh Kannig". Nous les avons replanté dans nos jardins, nous les soignerons avec l'aide des spécialistes du manoir de Kernault.
Ci-dessous les articles du Télégramme puis de Ouest-France.

Plusieurs dizaines de personnes étaient au rendez-vous samedi à Kernault pour... adopter un pommier. L'équipe du manoir a lancé ce projet afin de créer un véritable réseau au service des variétés méconnues ou en voie de disparition.

C'est en 2011 que le manoir de Kernault a aménagé un nouveau verger, inauguré l'année suivante. Il s'agissait d'y planter environ 150 pommiers appartenant à de nombreuses variétés locales presque oubliées et en passe de disparaître. Par précaution, pour pallier les échecs éventuels, chaque variété était représentée par deux ou trois plants, et la distribution organisée samedi concernait ceux qui étaient ainsi conservés « en jauge » : environ une centaine. Mais on n'est pas dans la philantropie : pas question de donner des plants sans contrepartie. Il s'agit bien de sauver ces fascinantes survivances du passé qu'on nomme « douz rouz bihan », « mikelig » ou encore « Breizh kannig »...
Samedi, chaque visiteur exprimait ses envies : hauteur de l'arbre, pommes à couteau ou à cidre, couleur, etc. On lui offrait ensuite l'un des plants, mais la « transaction » était tout sauf anonyme. L'adoptant donnait ses coordonnées, se faisait photographier avec son rejeton, et s'engageait à donner régulièrement des nouvelles de son « p'tit dernier ». Bref, l'objectif est de créer un véritable réseau au sein duquel circuleront des informations et des conseils ; et chaque nouveau propriétaire recevra par la poste un certificat d'adoption.
Premières recommandations
Avant de procéder à la distribution, samedi, Pascal Vieu, responsable des collections végétales dans les cinq sites de l'EPCC Chemins du Patrimoine en Finistère, et Patrice Flammer, le responsable du parc de Kernault, ont donné aux personnes présentes les premières recommandations. « Ne pas laisser d'air autour des racines sinon elles s'oxydent », « toujours placer les tuteurs contre les vents dominants pour que le tronc ne s'abîme pas en s'y frottant », « éviter que la terre soit humide en permanence pour ne pas favoriser les champignons », « laisser le collet du porte-greffe à l'air libre pour que le greffon ne crée pas ses propres racines à l'extérieur »... : quand on plante un arbre fruitier, l'improvisation est totalement exclue.


Participer à la conservation des variétés anciennes
Dans le verger du Manoir de Kernault, ce samedi, à 14 h 30, Pascal Vieu, responsable des collections botaniques de l'EPCC, et Patrice Flammer, responsable du parc de Kernault, proposeront aux visiteurs « l'adoption » d'un pommier, et prodigueront gratuitement des conseils sur la taille et et les soins.
Kernault et ses vergers
En novembre 2011, un nouveau verger a été planté, sur une parcelle d'un ha, à l'entrée du domaine. Ce nouvel espace est venu s'ajouter aux deux vergers patrimoniaux plantés par le conseil général, dès 1991, et au verger expérimental, planté en 1994.
Première adoption en 2012
Lors de l'inauguration du nouveau verger, 25 familles de curieux et passionnés ont adopté un pommier. Ainsi, aujourd'hui, vingt-sept variétés de cet arbre fruitier sont plantées dans les jardins aux alentours de Kernault.