Conseils pour jardiner à Feunteun Don à Mellac
Conseils pour le potager de Feunteun Don à Mellac
Une vraie révolution dans notre potager qui nous demande de prendre de nouveaux repères :
Pourquoi un potager super écologique?
Parce que nos jardins sont installés sur la zone A de captage du château d'eau et que le préfet nous interdit tout apport extérieur à la zone: 0 traitement, 0 fumier, 0 compost....
Une vraie révolution dans notre potager qui nous demande de prendre de nouveaux repères :
1 Arrêtons : labour, traitements, compost, herbicides
2 Couvrons toujours le sol
3 Semons sur le sol
4 Mélangeons nos cultures
5
Mélangeons soucis et œillets d'inde parmi nos cultures et installons des plantes aromatiques proches
6 Ayons toujours des fabacées parmi nos légumes
7 Contrôlons naturellement ou astucieusement limaces, escargots, mulots et autres rongeurs
8 N'arrachons jamais les racines des plantes cultivées.
9 Contrôlons les herbes dès leur naissance.
1 Arrêtons :
- le labour (bêchage), même superficiel
- tout traitement chimique ou biologique
- tout compost préparé* et tout fertilisant chimique
- tout herbicide.
C'est la règle numéro 1, la plus déroutante et pourtant la plus essentielle !
Ne tassons pas le sol nous-mêmes ! Des zones cultivées de 1m20 de large maximum permettent de ne pas y entrer.
L’abandon des traitements nécessite une couverture du sol (règle numéro 2).
2 Couvrons toujours le sol, d'une couverture de 1 à 20 cm d'épaisseur réalisée avec une matière biodégradable issue de la zone de Feunteun don :feuilles, foin sans graine, tonte de gazon séchée, débris forestier, ...
Adaptons l'épaisseur à la hauteur de nos légumes. Une petite graine semée doit pouvoir sortir la tête de la couverture. La couverture disparaît au fil des semaines en nourrissant les organismes du sol, veillons au moins à ce que le sol ne réapparaisse pas à la vue du soleil brûlant ou de la pluie forte. L'hiver cette couverture protège aussi du gel.
3 Semons sur le sol : recouvrir les petites graines (radis, salade, carotte, panais, mâche, épinard, ...) de 1 cm maximum de paille et maintenir l’humidité ou au moins la fraîcheur le temps de la germination
4 Mélangeons et associons nos cultures. Comment ? Plus il y a de plantes, plus leur diversité aérienne et souterraine empêchera le développement des parasites. Par ailleurs les plantes vivent en échangeant des nutriments au niveau de leurs racines avec les organismes du sol. Si elles les nourrissent de façon diversifiée, ces organismes se développent d'autant et par effet retour ils alimentent mieux les plantes (effet de synergie). En dehors de quelques erreurs de mélange à ne pas faire, nous pouvons tout mélanger. Simplement : plantons et semons en prévoyant la place suffisante pour que notre légume se développe et en évitons de remettre au même endroit le même légume deux années de suite.
5 Mélangeons soucis* et œillets d'inde* parmi nos cultures et installons des plantes aromatiques proches: thym, sauge, romarin, sarriette vivace, lavande, ... Participant à empêcher le développement des parasites de façon très efficace, elles complètent l'effet du mélange de nos légumes.
6 Ayons toujours des fabacées parmi nos légumes : fève, haricot, pois,... doivent se succéder mois après mois parmi nos autres cultures. Cette famille de plantes permet d'amener naturellement de l'azote aux autres légumes.
La règle numéro 2 a besoin de cette règle numéro 6 pour bien fonctionner car souvent la couverture n'apporte quasiment pas d'azote bien qu'elle apporte les autres fertilisants (minéraux et oligo-éléments).
7 Contrôlons naturellement ou astucieusement limaces, escargots, mulots et autres rongeurs. Avouons-le, ces mangeurs de légumes aiment bien se mettre sous la couverture !
Pour les limaces et escargots : heureusement cette couverture élève aussi certains de leurs prédateurs : carabes, crapauds, ... ! Le non labour et le zéro traitement sont essentiels aux carabes qui nichent dans le sol de nos cultures. Ils ont également besoin de zones d'herbes sauvages en bordure de nos cultures. Pour les autres prédateurs, installons proche des abris à hérissons (grostas de branches+feuilles), à lézards (tas de pierres), ... et des petites mares pour la reproduction des crapauds, etc.
Pour les mulots et autres rongeurs, ne crions pas au secours dès les premiers dégâts, car ces rongeurs mangent aussi des insectes nuisibles et, pour certains, des escargots.
En attendant que l'équilibre entre limaces et prédateurs se stabilise à un niveau acceptable, organisons nous de façon astucieuse :
Plantons au printemps des salades rouges et évitons de planter des légumes trop jeunes (trop petits, trop tendres, Installons des planches ou cartons proches des légumes : limaces et escargots se réfugient dessous, il ne reste plus qu'à les cueillir et à les donner aux canards ou à les emmener en forêt.
8 N'arrachons jamais les racines des cultures terminées. Elles nourrissent les organismes qui les bio dégradent et laissent à leur place un sol micro-aéré. Cela permet aussi de restituer au sol une partie des fertilisants que la plante a utilisée pendant sa croissance. De même, laissons au sol les autres résidus de cultures (feuilles, tiges), sauf celles consommables !
9 Contrôlons les herbes indésirables (adventices) dès leur naissance en les arrachantdés que possible. En tout cas veillons à ce qu'elles ne grainent pas. Veillons aussi aux herbes dans les bandes sauvages en bordure, certaines envoient leurs graines par le vent : on les fauche à la fin de leur floraison et on les laisse sur place.
Semer des engrais verts (moutarde, seigle, phacélie) et des plantes à fort enracinement panais, salsifis, ...) aide à contrôler l’installation des indésirable et améliore le sol.
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